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Témoignages de nos bénéficiaires
MURIELLE (54ans)
Chers amis, chères amies,
Ma lettre pourrait s'arrêter là tant ces mots ont tant de sens. Pendant ces deux années, j'ai pu trouver un nouvel équilibre et m'épaissir, ressentir de nouvelles choses et surtout prendre confiance en moi.
J'avais imaginé que cela serait une envolée vers d'autres mondes mais en réalité, j'ai pris pied. Je me suis nourrie de ce que je suis et pris la sève de mes racines pour faire naître cette épaisseur dont vous faites partie. En existant, j'ai pu écarter de moi de mauvaises influences et ne garder et cultiver que des relations meilleures.
Merci de vos échanges, de votre vérité, de votre pouvoir de réflexion, de vos connaissances et de la richesse de vos échanges. Merci à Julie et Romain qui nous ont tant contenus pour faire émerger le meilleur de nous même. Déjà, ils préparent la venue de nos autres frères et sœurs de cœur et nous partons avec toute la vie partagée.
Ces deux années, ont sans doute été intérieurement les plus riches que je n'aies jamais vécues. Merci encore à vous.
MARIE (37ans)
Ce que le groupe de parole m'a apporté (...) est l'apprentissage de la déconstruction de la loyauté familiale grâce à nos échanges et nos partages (...) J'ai accepté le stress post traumatique. J'ai enfin trouvé un lieu sécure où tout pouvait être dit sans jugement. Je me suis sentie en sécurité. J'ai accepté les différences de point de vue. J'ai réussi à être empathique et à gérer mon anxiété pour recevoir d'autres témoignages. Le groupe a été une thérapie accélérée. Les précieux échanges ont été une mine d'or d'information et de soutien. Ne plus se sentir seule face à une famille toxique. Ne plus se sentir le problème de cette famille toxique. Reprendre sa place, enlever les mauvaises herbes et semer des graines saines. Assainir son terrain de vie. La déconstruction profonde de son être grâce au groupe de parole. Pour finir, les liens entre les participants, je ne l'avais pas envisagé, sont extrêmement forts. J'ai fait de très belles rencontres.
Un très très très grand merci à nos deux psychologues d'une très grande qualité d'écoute et de remise en question. Je serai toujours infiniment reconnaissante et dès aujourd'hui j'ai adhéré à l'enfant bleu.
JEAN-LOUIS (62ans)
Les premières années de ma vie sont les pièces d’un puzzle incomplet.
Des années plus tard, je me souviens de repas trop arrosés où les langues se déliaient par l’alcool. Les reproches fusaient et mon frère, ma sœur et moi étions les témoins effrayés et marqués de ces violences. Je garde en tête les cris, les hurlements dans la maison, et les violences physiques qui duraient des heures, jusque tard dans la nuit lorsqu’ils se battaient devant nous enfants, terrifiés et impuissants.
J’ai tenté parfois d’alerter l’extérieur de ce qu’il se passait réellement à la maison mais personne n’a voulu me croire ni s’attarder.
(...)
Je vois encore ma mère me mordre pour « jouer », et moi renvoyer ces violences pour me défendre. Plus je me débattais, plus je pleurais et plus elle était violente. Plus je grandissais, plus elle cognait fort.
La violence de ma mère m’a laissé beaucoup de séquelles, de troubles addictifs, une perte de confiance en moi, et je m’en sors à peine aujourd’hui. Ces violences acharnées et répétées durant toute mon enfance ont laissé des traces indélébiles en moi et autour de moi jusqu’à rendre ma vie souvent insupportable et celles des autres aussi.
A présent, je me soigne, je veux vivre en paix avec moi-même, mais aussi pour ceux qui m‘entourent. Je veux m’aimer et à vrai dire je n’ai jamais cru cela possible.
ALEXANDRE
Jeune, j'ai essayé de parler à ma mère de mes problèmes de harcèlement et de mes questionnements personnels.(...) Elle a décidé de me faire voir un psy. Ce qui n'a pas été une bonne expérience pour moi. Ses questions me blessaient plus qu'elles ne m'aidaient. (...) j'ai préféré me débrouiller seul, (...) accompagné par cette haine.
Un jour, une amie m'a conseillé de consulter un psychologue en association (...) de me faire aider gratuitement et légitimement. J'avais peur, je me morfondais et pensais que ça ne changerait rien, que je devais me débrouiller seul (...) que je n'étais pas légitime pour demander de l'aide.
Un an plus tard, alors que j'étais anéanti, je suis tombé d'épuisement. J'avais peur de l'extérieur et d'autrui. Quand j'ai voulu en finir définitivement, je ne voyais plus d'autres solutions. Je ne savais plus quoi faire, mais je ne pouvais plus me débrouiller seul. Même si j'avais eu une mauvaise expérience avec un psychologue, ma situation ne pouvait que s'arranger. Je me devais de laisser de côté cette peur du jugement et cette fierté mal placée.
J'ai pris le reste de courage qu’il me restait et j'ai demandé de l'aide à l'Enfant Bleu. J'avais la possibilité de parler, d'être entendu et conseillé. Je consulte toujours, je découvre et soigne mes plaies. Je combats mes peurs. Je suis soulagé et je reprends le contrôle de ma vie.
VALERIE
Suivie depuis mes 20 ans par différents psychologues sans vraiment aller mieux et sans vraiment savoir non plus ce qui n'allait pas ; ce n'est qu'à mes 31 ans que j'ai abordé cette histoire avec un psychologue et que ce dernier m'a indiqué que ce n'était pas "normal", que ça pouvait être un point de départ de beaucoup de choses.
Je suis suivie depuis un peu plus d'un an à l’association, je n'ai jamais autant avancé. Le soutien de l'Enfant Bleu et de ma psychologue au sein de l'Association est inestimable.
L'aide, l'accompagnement, l'écoute, le travail et la bienveillance de Camille avec moi n'ont pas de prix.
Alors un grand Merci. En toute lucidité, je n'aurai pas réussi à avancer seule. Heureusement que des associations telles que L'Enfant Bleu existent, c'est indispensable !
LUCIE
J’ai entamé ma thérapie principalement pour essayer de comprendre. En effet, je ne croyais pas en ma version. Selon moi, on ne peut pas ne pas se souvenir des choses.
J’ai été prise en charge par Camille. Elle m’a expliqué ce qu’était l'amnésie traumatique. Elle m’a éclairée sur les fonctionnements et les mécanismes du cerveau. Elle m’a aidée à décrypter les pensées que je somatise, les réactions dont je peux faire preuve. Elle m’a alors expliquée et aidée à faire les liens entre ces réactions et mon passé.
Je suis réellement accompagnée dans mon cheminement, le chemin de la résilience. J’ai bénéficié en deux ans d’une soixantaine de séances et j’arrive désormais à gérer de mieux en mieux mes émotions et ce qu’il se passe dans ma vie. J’ai réussi, grâce à Camille, à parler à certains membres de ma famille, à couper contact avec mon agresseur et à me sentir mieux.
Merci à L’Enfant Bleu de me permettre d’avoir un suivi psychologique et d’avoir pu évoluer pour mieux me gérer.